Une enquête réalisée par l’Institut Angus Reid en partenariat avec Daily Bread et Handicap Sans Pauvreté révèle que 91 % des Canadiens soutiennent la proposition de Prestation canadienne pour les personnes handicapées. Ce soutien transcende les affiliations politiques, avec 83 % des anciens électeurs conservateurs et presque tous les anciens électeurs libéraux (98 %), néo-démocrates (99 %) et bloquistes (98 %) en faveur de cette mesure.
Malgré cet appui généralisé, 71 % des Canadiens estiment que le gouvernement fédéral agit trop lentement dans la mise en œuvre de cette prestation. Le concept a été introduit en 2020, mais ce n’est qu’en 2023 qu’une législation a été adoptée pour l’établir. Ce retard a suscité un scepticisme quant à sa réalisation éventuelle : seulement 5 % des Canadiens sont confiants que le gouvernement ira de l’avant, tandis que 58 % doutent de sa mise en œuvre ou pensent qu’elle ne verra jamais le jour.
Des détails clés, tels que les critères d’admissibilité, les montants des prestations et l’interaction avec les soutiens provinciaux, restent indécis. Une pluralité (37 %) des Canadiens pensent que l’admissibilité devrait être automatique pour les personnes inscrites aux programmes provinciaux d’aide aux personnes handicapées, et 65 % estiment que les soutiens provinciaux devraient être maintenus en parallèle avec la prestation fédérale. De plus, 58 % considèrent que la prestation devrait garantir un revenu minimum au-dessus du seuil de pauvreté, en réponse aux inquiétudes concernant l’insuffisance des soutiens financiers actuels.
L’enquête met également en lumière le stress financier parmi les Canadiens en situation de handicap : 60 % de ceux ayant des limitations sévères en matière de santé déclarent éprouver fréquemment du stress à propos de l’argent.
En résumé, bien que la Prestation canadienne pour les personnes handicapées bénéficie d’un large soutien, il existe une frustration importante face aux retards et à l’incertitude concernant sa mise en œuvre.