Le gouvernement n'a pas tenu sa promesse de sortir les personnes en situation de handicap de la pauvreté grâce à une nouvelle prestation canadienne pour les personnes handicapées, en n'annonçant qu'un maigre montant de 200 $, basé sur des critères étroits. Sur la base des critères actuels, la PCPH ne serait accessible qu'à un petit groupe de personnes en situation de handicap.
Je peux affirmer avec certitude qu'aucune personne en situation de handicap ne sortira de la pauvreté avec la nouvelle PCPH. Et cela me brise le cœur.
La pauvreté est un problème crucial qui touche de nombreuses personnes dans notre société, y compris les personnes en situation de handicap. Elle se définit comme un revenu ou des ressources financières insuffisants pour répondre aux besoins humains fondamentaux tels que la nourriture, le logement, l'habillement et l'accès aux services essentiels. Cependant, la pauvreté est un problème complexe et multiforme qui ne se résume pas à un simple manque d'argent. Elle inclut un accès limité aux soins de santé, à l'éducation et aux services sociaux, ce qui peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie d'une personne.
Malheureusement, la pauvreté continue d'affecter les personnes en situation de handicap au Canada de manière disproportionnée. Selon Statistique Canada, les personnes en situation de handicap sont plus susceptibles de vivre sous le seuil de pauvreté que les personnes non handicapées. Une personne en situation de handicap sur quatre en âge de travailler vit dans la pauvreté.
Lorsque je parle de pauvreté relative, j'entends toutes les conditions réelles ou imposées dans lesquelles des individus ou des groupes au sein d'une société sont désavantagés par rapport à d'autres. Ce type de pauvreté n'est pas seulement une question de revenu, mais l'incapacité de participer pleinement aux activités sociales, économiques et culturelles. Pour les personnes en situation de handicap, la pauvreté relative se traduit par des obstacles à l'emploi, des niveaux de revenus inférieurs et des services d'aide inadéquats, qui entravent encore davantage leur capacité à vivre de manière indépendante et dans la dignité.
La pauvreté chronique, quant à elle, est un état de pauvreté prolongé et persistant. Il ne s'agit pas d'un simple revers temporaire, mais d'une condition à long terme qui peut généralement s'étendre sur plusieurs générations. Les personnes en situation de handicap au Canada qui vivent dans la pauvreté chronique sont souvent confrontées à des difficultés aggravées, notamment des coûts de santé plus élevés, un accès limité aux technologies d'adaptation et l'isolement social.
Ces facteurs créent pour notre communauté un cercle vicieux qu'il devient difficile de briser et qui conduit à un état permanent de privation et de marginalisation. Les obstacles à l'emploi et l'augmentation du coût de la vie, l'insuffisance des aides et des services aux personnes en situation de handicap ont également un impact massif sur le bien-être des personnes en situation de handicap au Canada et de leurs familles. Avec le montant actuel de la PCPH, ce cercle vicieux est sans fin.
J'espère que le nouveau gouvernement comprend l'impact de la pauvreté sur les personnes en situation de handicap et sur le Canada. Il est essentiel de fournir un revenu de base adéquat et d'élaborer des politiques et des systèmes de soutien efficaces pour créer une société plus inclusive et plus équitable. Les groupes de défense tels que HSP doivent continuer à faire pression pour que la PCPH soit élargie et augmentée et pour que les pratiques d'emploi soient plus inclusives, que l'accessibilité soit améliorée et que les services soient élargis.
